[[Voir l’éditorial du
Formindep consacré à l’émission “le téléphone sonne” du 21 novembre 2007 de France Inter vantant le Champix°.]]
[ [Voir la prestation du Professeur Bertrand DAUTZENBERG dans le journal télévisé de France 2 du 18 décembre 2007, dont
les liens avec la firme Pfizer vendant le Champix° ont été révélés par l’hebdomadaire
Marianne (Jaillette JC – La santé malade du lobby pharmaceutique – Marianne – n° 542 – 8 septembre 2007 – page 61). ]]. Lorsque les yeux ouverts, nous voyons des journalistes, a fortiori de media de service public, mettre sans discernement ni esprit critique leur métier au service des firmes et de la promotion de leurs produits, alors il y a un problème
[Voir les notes 1 et 2 précédentes.]] [[ [Voir l’extrait du journal télévisé de 13 h de France 2 du 27 décembre 2007, publicité directe et non déguisée pour le Champix° donnant une
information fausse, le Champix° n’ayant pas été comparé aux substituts nicotiniques : « Varénicline, plus chère et pas mieux que la nicotine » –
Rev Prescrire 2007 ; 27 (283) : page 345.]]. Lorsque les firmes pharmaceutiques profitent de l’absence de politique de santé publique pour lancer des campagnes publicitaires sous le couvert d’actions de santé publique, nous pouvons dire les yeux ouverts qu’il y a un problème
[ [Voir l’éditorial du Formindep consacré à l’émission “le téléphone sonne” du 21 novembre 2007 de France Inter vantant le Champix°, particulièrement le premier extrait proposé.]]. Lorsque nous voyons des réseaux de professionnels de santé créés pour les patients, comme
l’ANCRED pour le diabète par exemple,
se mettre au service d’une firme pharmaceutique, pour promouvoir ses médicaments sous couvert de formation médicale, alors il y a un problème. Lorsqu’
une loi, censée aider les citoyens et les patients à comprendre ce qu’il leur est dit sur les médicaments avec lesquels on veut les soigner, n’est ni appliquée par les médecins, ni défendue par les journalistes, alors il y a un problème. Lorsque nous voyons l’organisme d’assurance maladie solidaire se révéler incapable, sous la pression des politiques eux-mêmes soumis aux lobbies marchands, de prendre des mesures efficaces d’économie dans l’intérêt général, et travailler ainsi à sa propre disparition, alors il y a un problème
[Voir le site du [PUPPEM et l’expérience des délégués à l’assurance maladie de l’Aude.]]
[Voir le
par Irène Frachon. Postface de Rony Brauman. Septembre 1997 : un [...]
Le scandale du Mediator, médicament inefficace et dangereux qui aurait coûté la vie à plus de 500 personnes et ruiné celle de milliers d’autres, résume bien les tares d’un système de santé soumis à bien d'autres intérêts que ceux des usagers. Il y a eu, il y aura d’autres Mediator. Ce n’est pas jouer les Cassandre que l’annoncer, car les conditions qui ont permis ce scandale, et que le Formindep ne cesse de dénoncer, restent réunies. Et certaines ne font que s’accentuer.
En matière de soin, un dépistage sert à détecter des [...]
par Martin HIRSCH Novembre 2004. Durant le congrès français des [...]
En décembre 2009 le Formindep déposait un recours devant le Conseil d'Etat contre la HAS. Il demandait l'annulation de deux recommandations de la HAS, sur le diabète et la malade d'Alzheimer, élaborées en dépit de la législation et des règles de gestion des conflits d'intérêts. Ce recours suit son cours. Après avoir rappelé les enjeux majeurs de ce recours pour la santé publique en France, fidèle à son engagement de transparence, le Formindep publie la défense de la HAS à ce recours et la réplique du Formindep à cette défense. Des documents instructifs... A suivre !
La nouvelle obligation de déclaration des dons des industriels de santé aux associations de patients devait marquer une étape importante dans la transparence d'associations qui jouent un rôle croissant dans le système de santé. Au service de qui sont-elles vraiment ? Cette nouvelle loi aurait pu aider à y voir plus clair. L'analyse par le Formindep de cette première publication par la HAS des déclarations des firmes pharmaceutiques montre qu'elles refusent très majoritairement le jeu de la transparence. Qui s'en étonne ? Mais la Haute Autorité de santé, en choisissant d'interpréter la loi a minima dans le sens de l'intérêt des firmes, porte une part majeure de responsabilité dans le fiasco de son application. Encore une bonne opportunité manquée pour la HAS et les citoyens. Qui sert-elle réellement ?
] [Lire sur le site de la [revue Pratiques, l’
article sur le projet de loi sur le financement de la sécurité sociale 2008.]]. Lorsqu’à travers les “franchises” sur le remboursement des soins, le pouvoir politique décide de faire payer ceux qui n’y peuvent rien, c’est-à-dire les malades, pour permettre aux intérêts industriels et corporatistes de continuer à se “payer sur la bête”, alors les yeux ouverts nous savons qu’il y a là un vrai problème
[ Voir le [collectif national contre les franchises.]]
[Lire l’enquête du magazine Que Choisir : « [Sécurité sociale : comment les labos et les médecins creusent le trou… » parue le 25 septembre 2007. ]]. Lorsqu’enfin les pouvoirs publics français et européens s’apprêtent, contre toute réalité scientifique et économique, à autoriser les firmes pharmaceutiques à promouvoir directement leurs produits auprès des malades et des citoyens, alors nous voyons qu’il y a un problème
[Voir la revue Prescrire : [Mainmise des firmes pharmaceutiques sur l’information-santé en Europe.]] [[ Voir la revue Prescrire : [Programmes d' »aide à l’observance » : non aux confusions->http://www.prescrire.org/aLaUne/dossierObservanceFirmes4.php].]]. Bien sûr, direz-vous, dans ce monde globalisé c’est la même chose dans les autres secteurs de la société. Aucun n’échappe maintenant au mélange des genres, à la pseudo-transparence, à la culpabilisation des faibles, à la dérégulation des rapports sociaux, à la collusion des intérêts privés et publics, à l’absence de scrupule et au cynisme, au refus de la réflexion éthique dans l’intérêt général, etc. Alors pourquoi le secteur de la santé serait-il épargné plus que les autres ? Pourquoi ? Parce que, dans un univers où tout devient à vendre, la santé doit rester, avec l’éducation, un des domaines de l’activité humaine où la finalité n’est pas le développement matériel et financier, mais celui de la dignité et du respect de tout homme. Se battre pour préserver ces îlots de gratuité contribue à défendre l’idée d’une humanité présente sur terre d’abord pour être et pour grandir, avant d’avoir et de produire. Les soignants et responsables de santé qui décident, consciemment ou non, de rejeter cette
mission altruiste en se soumettant à des intérêts corporatistes et marchands, ne mettent pas seulement en jeu la qualité des soins et la santé des citoyens que nous sommes tous. Ils fragilisent les bases mêmes de ce qui fonde l’humanité. Rejoindre le
Formindep c’est, à sa modeste mesure et avec d’autres, garder les yeux ouverts avec lucidité et colère sur ce constat. Et s’unir et agir pour le refuser.
Bonne année 2008, clairvoyante et tonique !
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