Fin septembre 2021, Irène Frachon, lanceuse d’alerte du scandale du Médiator, publiait une tribune dans le Monde où elle s’interrogeait sur la composition de la nouvelle commission chargée de faire la lumière sur la désinformation. Et cela a porté ses fruits !

Contexte. L’Elysée a annoncé le 2 septembre 2021 qu’une commission Bronner était créée afin de :

  • Définir un consensus scientifique qui sera mis à disposition du grand public, des médias, des acteurs de la société civile sur l’impact d’Internet dans nos vies de citoyens : notre information, notre rapport à l’autre, notre représentation du monde et de nous-même, notre exposition à des biais cognitifs qui peuvent enfermer,
  • Formuler des propositions dans les champs de l’éducation, de la prévention, de la régulation, et de la judiciarisation des entrepreneurs de haine afin de libérer la société des bulles qui enferment une partie de nos concitoyens et nourrissent les extrémismes, la haine, la violence, les dérives sectaires et les obscurantismes,
  • Proposer de nouveaux espaces communs de la démocratie, de la citoyenneté, du collectif qui puissent trouver leur place dans le monde numérique, donner du sens à des citoyens isolés,
  • Développer une analyse historique et géopolitique de l’exposition de la France aux menaces internationales qui pèsent sur notre démocratie et notre société au travers d’Internet et des recommandations sur les enjeux à porter dans le débat international et européen.

Cette commission est composée, entre autres, du Pr Guy Vallancien, urologue.

Quel rapport avec le Médiator ?

La justice a récemment condamné le laboratoire pharmaceutique pour “tromperie”, les autorités de santé pour “négligence” et les experts pour “prises illégales d’intérêts” dans le scandale du Médiator. Pourtant, le Pr Vallancien “a été un des fers de lance d’une nébuleuse de médecins de haut rang, [..], qui, depuis des années et sans vergogne, tentent de discréditer, minimiser, voire nier la gravité du drame humain causé par le Mediator.”

Irène Frachon s’inquiète alors “qu’une telle commission, dont l’un des membres s’est abîmé, non seulement n’apporte aucune réponse raisonnable et raisonnée à la problématique soulevée, mais creuse un peu plus le fossé entre beaucoup de nos concitoyens et les élites qu’ils critiquent, à tort ou parfois à raison.

Quelques jours après, le Pr Vallancien décide de quitter la commission face à ce qu’il juge être une “campagne de dénigrement”.

Vous pouvez également en apprendre plus sur le Pr Vallancien avec Dominique Dupagne ici ou ici.