Année 2008 : Garder les yeux ouverts

Par |2016-11-09T11:45:59+02:001 janvier 2008|0 commentaire

Garder les yeux ouverts. Tel est le vœu que le Formindep formule pour cette année, pour les patients-citoyens, professionnels et responsables de santé, en France et dans le monde. Lorsque des soignants parés de leurs titres, au lieu de soigner, sont enrôlés par les firmes pharmaceutiques pour être les agents de la promotion de médicaments aux bénéfices incertains, c’est en ayant les yeux ouverts que nous disons qu’il y a un problème

[[Voir l’éditorial du Formindep consacré à l’émission “le téléphone sonne” du 21 novembre 2007 de France Inter vantant le Champix°.]] [ [Voir la prestation du Professeur Bertrand DAUTZENBERG dans le journal télévisé de France 2 du 18 décembre 2007, dont les liens avec la firme Pfizer vendant le Champix° ont été révélés par l’hebdomadaire Marianne (Jaillette JC – La santé malade du lobby pharmaceutique – Marianne – n° 542 – 8 septembre 2007 – page 61). ]]. Lorsque les yeux ouverts, nous voyons des journalistes, a fortiori de media de service public, mettre sans discernement ni esprit critique leur métier au service des firmes et de la promotion de leurs produits, alors il y a un problème [Voir les notes 1 et 2 précédentes.]] [[ [Voir l’extrait du journal télévisé de 13 h de France 2 du 27 décembre 2007, publicité directe et non déguisée pour le Champix° donnant une information fausse, le Champix° n’ayant pas été comparé aux substituts nicotiniques : “Varénicline, plus chère et pas mieux que la nicotine” – Rev Prescrire 2007 ; 27 (283) : page 345.]]. Lorsque les firmes pharmaceutiques profitent de l’absence de politique de santé publique pour lancer des campagnes publicitaires sous le couvert d’actions de santé publique, nous pouvons dire les yeux ouverts qu’il y a un problème [ [Voir l’éditorial du Formindep consacré à l’émission “le téléphone sonne” du 21 novembre 2007 de France Inter vantant le Champix°, particulièrement le premier extrait proposé.]]. Lorsque nous voyons des réseaux de professionnels de santé créés pour les patients, comme l’ANCRED pour le diabète par exemple, se mettre au service d’une firme pharmaceutique, pour promouvoir ses médicaments sous couvert de formation médicale, alors il y a un problème. Lorsqu’une loi, censée aider les citoyens et les patients à comprendre ce qu’il leur est dit sur les médicaments avec lesquels on veut les soigner, n’est ni appliquée par les médecins, ni défendue par les journalistes, alors il y a un problème. Lorsque nous voyons l’organisme d’assurance maladie solidaire se révéler incapable, sous la pression des politiques eux-mêmes soumis aux lobbies marchands, de prendre des mesures efficaces d’économie dans l’intérêt général, et travailler ainsi à sa propre disparition, alors il y a un problème [Voir le site du [PUPPEM et l’expérience des délégués à l’assurance maladie de l’Aude.]] [Voir le

L’appel du Formindep

Le collectif Formindep était créé il y a tout juste dix ans à l’initiative de Philippe FOUCRAS. L’appel du Formindep du 21 mars 2004 constitue le texte et l’action fondateurs du collectif puis de l’association. Les exigences de la transparence et de l’indépendance de la formation et de l’information novatrices en France en 2004 restent malheureusement pleinement d’actualité. Le texte de cet appel, restitué ci dessous, fut le tout premier article publié sur ce site.

Par |21 mars 2014|Formation continue|0 Commentaire

Le ministère de la santé organise le black out sur la transparence …

La loi Bertrand, votée le 29 décembre 2011 dans les suites du scandale du Mediator, avait prévu la publication des liens d’intérêts liant professionnels et industries de santé. _ Dix-huit mois furent nécessaires pour voir paraitre un premier décret dont le Formindep s'inquiétait déjà des importantes insuffisances. Les premières publications sur les sites des ordres professionnels [Consulter le site d'hébergement provisoire des liens d'intérêts mis en place par l'Ordre des Médecin [ici]] et des entreprises sont consultables depuis octobre 2013. _ Six mois après l’entrée en vigueur effective de cette loi, il est temps d’en faire un bilan, alors qu’un nouveau projet de décret du gouvernement menace déjà de fermer cette fragile parenthèse de transparence, en reportant à octobre 2015 la mise en ligne de nouvelles données sur un site public.

Par |17 mars 2014|Professionnels de santé|0 Commentaire

Le Formindep répond à la Direction Générale de la Santé

Le Formindep a été récemment sollicité par la Direction Générale de la Santé (DGS) pour donner son avis sur un projet de décret modificatif du décret dit Sunshine Act. Ce projet continue à vider de son contenu la loi Bertrand du 29 décembre 2011 qui était sensée donner des réponses efficaces pour que le scandale du Mediator® ne se reproduise jamais. Manifestement le ministère de la santé n'a pas retenu la leçon, il protège davantage les intérêts des firmes pharmaceutiques que ceux de la santé publique. Nous publions ici les commentaires adressées par le Formindep à Madame Catherine CHOMA sous directrice de la politique des produits de santé à la DGS

Par |13 mars 2014|Professionnels de santé|0 Commentaire

Lettre à Martin HIRSCH, directeur général de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris

L'influence des firmes au sein des hôpitaux doit être efficacement combattue afin de réduire et si possible éliminer les risques sanitaires induits. Le Formindep apporte donc son entier soutien à l'interpellation que Christian GUY-COICHARD adresse à Martin HIRSCH pour qu'il mette en œuvre les solutions radicales nécessaires à garantir l'indépendance de l'information et de la formation au sein de l'Assistance Publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP). Les multiples interventions et engagement pour l'indépendance de Martin HIRSCH dans son livre "Pour en finir avec les conflits d'intérêts" et au cours de son audition au Sénat en 2011, laissent espérer que sous son impulsion toutes les mesures nécessaires seront prises. _ Le Formindep publie ici le courrier de Christian GUY-COICHARD.

] [Lire sur le site de la [revue Pratiques, l’article sur le projet de loi sur le financement de la sécurité sociale 2008.]]. Lorsqu’à travers les “franchises” sur le remboursement des soins, le pouvoir politique décide de faire payer ceux qui n’y peuvent rien, c’est-à-dire les malades, pour permettre aux intérêts industriels et corporatistes de continuer à se “payer sur la bête”, alors les yeux ouverts nous savons qu’il y a là un vrai problème [ Voir le [collectif national contre les franchises.]] [Lire l’enquête du magazine Que Choisir : “[Sécurité sociale : comment les labos et les médecins creusent le trou…” parue le 25 septembre 2007. ]]. Lorsqu’enfin les pouvoirs publics français et européens s’apprêtent, contre toute réalité scientifique et économique, à autoriser les firmes pharmaceutiques à promouvoir directement leurs produits auprès des malades et des citoyens, alors nous voyons qu’il y a un problème [Voir la revue Prescrire : [Mainmise des firmes pharmaceutiques sur l’information-santé en Europe.]] [[ Voir la revue Prescrire : [Programmes d'”aide à l’observance” : non aux confusions->http://www.prescrire.org/aLaUne/dossierObservanceFirmes4.php].]]. Bien sûr, direz-vous, dans ce monde globalisé c’est la même chose dans les autres secteurs de la société. Aucun n’échappe maintenant au mélange des genres, à la pseudo-transparence, à la culpabilisation des faibles, à la dérégulation des rapports sociaux, à la collusion des intérêts privés et publics, à l’absence de scrupule et au cynisme, au refus de la réflexion éthique dans l’intérêt général, etc. Alors pourquoi le secteur de la santé serait-il épargné plus que les autres ? Pourquoi ? Parce que, dans un univers où tout devient à vendre, la santé doit rester, avec l’éducation, un des domaines de l’activité humaine où la finalité n’est pas le développement matériel et financier, mais celui de la dignité et du respect de tout homme. Se battre pour préserver ces îlots de gratuité contribue à défendre l’idée d’une humanité présente sur terre d’abord pour être et pour grandir, avant d’avoir et de produire. Les soignants et responsables de santé qui décident, consciemment ou non, de rejeter cette mission altruiste en se soumettant à des intérêts corporatistes et marchands, ne mettent pas seulement en jeu la qualité des soins et la santé des citoyens que nous sommes tous. Ils fragilisent les bases mêmes de ce qui fonde l’humanité. Rejoindre le Formindep c’est, à sa modeste mesure et avec d’autres, garder les yeux ouverts avec lucidité et colère sur ce constat. Et s’unir et agir pour le refuser. Bonne année 2008, clairvoyante et tonique !

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