Madame, Monsieur Un groupe s’intitulant “Enseignants des DIU de Tabacologie” se réunit avec pour but d’harmoniser les enseignements et de les orienter. Cette initiative est assez contradictoire avec l’attitude des organisateurs des différents DIU qui se sont créés en province après que j’ai organisé en 1986 le premier enseignement de tabacologie en France, devenu le DIU de nos Facultés. Aucun d’entre eux n’a cherché à me contacter pour profiter de mon expérience et tenter une telle harmonisation. Qui plus est, mes démarches en ce sens sont restées sans réponse. Cette attitude est assez explicable. Les universitaires sont en règle étrangers à cette discipline. Ils ont donc délégué l’organisation de ces DIU à des gens qu’ils ont jugé compétents, se bornant à en assumer la responsabilité administrative. Mais l’initiative est inquiétante. Dans ce groupe le Dr Etienne André est salarié plein temps de Pierre-Fabre-Santé, le Dr Jean Daver est le président de “Tabac et Libertés”, organisation totalement dépendante de Pierre-Fabre-Santé pour recruter des prescripteurs de Nicopatch®, on y trouve des médecins notoirement liés à Pfizer. Mais pourquoi alors ne pas y trouver le chercheur de Seita-Altadis que je fais intervenir dans le DIU de Paris pour parler avec quelque compétence de la technologie des cigarettes, si la seule légitimité pour décider du contenu d’un enseignement est d’avoir été invité à y faire un cours ? J’ai toujours refusé de participer à ces réunions pour ne pas apporter ma caution à cette tentative de prise de contrôle de l’industrie. Les regroupements dans l’industrie pharmaceutique mondiale donnent une puissance accrue à son marketing. Les universités anglosaxonnes s’alarment de cette pénétration et se préoccupent de faire déclarer les conflits d’intérêts. (VOIR ICI) En France, un groupe de médecins généralistes s’inquiète de la mainmise de l’industrie sur la Formation Médicale Continue et les Enseignements Post-Universitaires, et même dans les premières années de médecine. Il s’élève contre les projets de la Haute Autorité de santé de confier à la visite médicale des laboratoires, même sous couvert d’une charte, la formation des médecins à l’usage des médicaments. (
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