oseltamivir

Oseltamivir is not only ineffective but also harmful: that’s the matter

Tel est le titre de la lettre adressée par Rokuro Hama, chef de l’Institut à but non lucratif de Pharmacovigilance du Japon au British Medical Journal, en réponse à l’article du 8 décembre 2009 présentant le très faible niveau des études d’efficacité de l’oseltamivir, alias Tamiflu° publiées par la firme fabricante Roche : What can we learn from observational studies of oseltamivir to treat influenza in healthy adults?

Le Tamiflu° n’est pas seulement inefficace, il est surtout dangereux. Voilà le problème.”

Le Japon est le plus gros consommateur mondial de Tamiflu°, importé par la firme pharmaceutique japonaise Chugai détenue à 50 % par Roche.

En 2007 des conflits d’intérêts de certains experts japonais chargés d’évaluer les risques du Tamiflu° avec cette firme avaient été mis en évidence. C’est au Japon qu’on été constatés dès 2004 les premiers cas de suicide par défenestration de jeunes et d’adolescents après la prise de Tamiflu°. Aux Etats-Unis, dès novembre 2006, la FDA a demandé qu’un avertissement de ce risque psychiatrique soit indiqué sur les boîtes (black box warning). Les organismes de pharmacovigilance japonais sont donc bien placés pour observer les conséquences d’une prescription de masse du Tamiflu°, telle que la recommande maintenant la Direction Générale de la santé en France.

Dans sa réponse au BMJ, Rokuro Hama, directeur de cet institut japonais de pharmacovigilance, énumère les effets indésirables graves suspectés :

  •  réactions psychotiques et psychiatriques graves;
  •  complications rénales et diabétiques;
  •  aggravation du risque vital en cas d’hyperstimulation du système immunitaire (hypercytokinémie) fréquente dans la grippe à l’origine de complications graves;
  • aggravation du risque vital en cas de maladies préexistantes (apnée du sommeil, dépressions respiratoires, insuffisances hépatiques graves, etc., pouvant entraîner une accumulation toxique d’oseltamivir dans l’organisme;
  • augmentation des décès observée aux USA chez des femmes enceintes.

Rokuro Hama, directeur de l’Institut japonais de Pharmacovigilance , organisation non gouvernementale membre de l’ISDB, déclare ne pas avoir de liens d’intérêts avec les firmes pharmaceutiques.