Le Pr. Nemeroff, psychiatre, rédacteur en chef de la revue étatsunienne Neuropsychopharmacology s’autopublie dans sa propre revue. Il cosigne un article promouvant la stimulation vagale dans le traitement de la dépression, mais oublie de dire qu’il est président du comité consultatif de la firme Cyberonics qui commercialise ce dispositif de stimulation. Les huit autres coauteurs sont eux mêmes membres de ce comité, et le dernier signataire a été directement payé par la firme pour “faciliter” la rédaction de l’article. Il conteste toutefois avoir pratiqué le “ghostwriting”, l’écriture en sous-main. Le Pr. Nemeroff explique que les conflits d’intérêts ont bien été révélés, mais à la rédaction de la revue (c’est à dire à lui-même). A noter que la technique de la déclaration des conflits d’intérêts à usage confidentiel se développe également en France : le récent décret d’organisation des conseils nationaux de la Formation Médicale Continue [[Décret no 2006-650 du 2 juin 2006 relatif à la formation médicale continue NOR : SANP0620810D]] met en place la déclaration de conflits d’intérêts de ses membres… réservée au ministre. Où l’on voit que, pour maintenir l’opacité de l’information et l’hypocrisie, les bonnes idées sont universelles.
Le sommet de la corruption ?
Articles similaires
Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.
Laisser un commentaire