Franck Lebœuf, nouveau visiteur médical de chez Pfizer

Par |2017-03-24T15:12:25+02:0029 mai 2010|

Façonnage de maladie, publicité cachée pour un médicament de prescription, collaboration de professionnels de santé à l'intérêt de firmes pharmaceutiques, communication fondée sur l'émotion, la peur et l'exagération des symptômes, utilisation d'anciennes vedettes du sport en mal de reconversion, etc. Tout y est ! La campagne actuelle "dos au mur" de la firme Pfizer pour promouvoir un de ses produits sous couvert d'information médicale résume et caricature toute la stratégie de communication grand public des firmes pharmaceutiques, à laquelle collaborent hélas médecins, sociétés savantes, associations de patients, par naïveté, complaisance et intéressement, avec la complicité des autorités sanitaires. Anne Chailleu, membre du Formindep, elle-même atteinte de cette maladie, décortique avec lucidité, humour et colère cette nouvelle action de promotion pharmaceutique déguisée sous de l'information aux patients. A lire et à faire lire !

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Cholestérol, mensonges et propagande

Par |2016-11-27T17:45:23+02:0027 mai 2010|

Comment ? Le cholestérol, ça ne serait pas si grave ? Le traiter serait inutile ? Les laboratoires nous manipuleraient ? Drôle de cuisine dans laquelle nous embarque Michel de LORGERIL, cardiologue et chercheur au département des sciences de la vie du CNRS et à la faculté de Médecine de Grenoble, nous n’en savons pas plus sur ses éventuels liens d’intérêts. Sous l’allure d’une vulgarisation, son livre, « Cholestérol, mensonges et propagande », est une analyse précise et maîtrisée de ce qu’il appelle le «cholesterol delirium». S’il est lapidaire parfois, il incite surtout à la remise en question de ce dogme de la médecine moderne. Challenge insurmontable ?

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Hôpital Silence !

Par |2016-11-27T17:26:49+02:0015 mai 2010|

Il s'agit d'un document rare que le témoignage de ce médecin hospitalier sur la réalité de la présence des firmes pharmaceutiques à l'hôpital. Document rare mais rapportant des pratiques pourtant banales, diffuses, universelles. La plupart des médecins ou étudiants hospitaliers qui liront ce témoignage n'y verront que la vie ordinaire de leur propre service et certains s'étonneront sans doute que cela fasse scandale. L'hôpital est le lieu de toutes les influences, bien au delà de celles que subissent par exemple les médecins généralistes en ville. C'est à l'hôpital en effet que tout commence, que les prescriptions s'initient, que nombre de médecins généralistes recopieront par soumission et facilité, sans même imaginer les discuter, avec l'approbation implicite des patients : on ne modifie pas ainsi l'ordonnance d'un "Professeur" ! Les firmes le savent bien et offrent ainsi gratuitement ou presque, tel l'Inexium° cité dans ce témoignage, les médicaments aux pharmacies des hôpitaux pour que les médecins des services initient ces prescriptions, reconduites alors indéfiniment en ville. C'est à l'hôpital que tout se passe. C'est aussi à l'hôpital que la loi du silence sur ces pratiques, peut-on parler d'autre chose que de corruption ? est la plus épaisse. Loi du silence entretenue par honte ou peur pour certains, par facilité ou ignorance de la nocivité de ces pratiques pour d'autres, par arrogance professionnelle pour beaucoup persuadés que leur blouse blanche et leur "éthique" les protègent des influences. "Je ne vois pas où est le problème" expliquait un des leaders d'opinion de la grippe interrogé sur ses liens avec les industries et les commerçants du médicament. Prescriptions inappropriés et effets indésirables parfois graves, voire mortels, surcoûts pour des soins solidaires, délitement de l'honneur d'être soignant, trahison de la confiance de la société envers ses professionnels de santé, etc. Où est le problème en effet ? Merci à ce médecin hospitalier d'avoir le courage de témoigner. Nous l'avons laissé anonyme pour des raisons de sécurité hélas évidentes. En France, au 21ème siècle, défendre l'éthique médicale, la vraie, requiert l'anonymat. Eh oui !... On en est là.

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