Ce que nous sommes, ce que nous ne sommes pas
Un bon soin est un soin nécessaire, fondé sur des preuves scientifiques, et correspondant au choix éclairé du patient.
Nous combattons les influences qui s’opposent à cet objectif de soin, notamment l’interférence d’intérêts commerciaux ou d’injonctions administratives dans la formation et l’information médicales, ainsi que dans la chaîne de soins.
Nous souhaitons développer l’esprit critique, des soignants comme des patients, pour que les décisions de soins soient fondées sur les données de la science et les choix des patients, et non sur des discours biaisés en faveur d’un intérêt qui n’est pas le leur.
Nous ne délivrons pas de consignes. Trop de parties s’arrogent le droit de décréter de façon péremptoire, sur la foi de simples arguments d’autorité, quelle est la “vérité”, ce qu’il convient de penser, de décider, de choisir pour sa propre santé. Nous pensons que le scepticisme est bon pour la santé. Nous souhaitons faciliter l’accès aux informations les plus fiables et aux outils d’analyse permettant aux soignants et aux soignés d’être les auteurs de leurs décisions.
Nous refusons la peur, outil premier de manipulation des patients comme des soignants. Nous déplorons que les autorités, les industries de santé, et jusqu’aux associations de patients recourent trop fréquemment à la peur. Peur du cancer agitée pour promouvoir des dépistages au bénéfice peu établi, peur des produits de santé agitée par des charlatans pour les précipiter vers des « alternatives » illusoires voire dangereuses. A la peur nous souhaitons répondre par une information indépendante, claire et neutre qui permette au patient d’exercer son choix libre et éclairé.
Nous ne sommes pas anti-industrie pharmaceutique.
Parmi ces influences délétères, l’industrie pharmaceutique est de loin la plus puissante, mais elle n’est pas la seule. Nous combattons ces influences d’où qu’elles viennent. L’Assurance Maladie elle-même peut parfois agir contre l’intérêt des patients (objectifs administratifs, financiers, se traduisant par des incitations et injonctions dans les soins). Et de nouveaux intérêts exercent une influence grandissante (industrie des dispositifs médicaux, exploitants de données de santé, assureurs).
Nous ne promouvons pas les médecines « alternatives ».
Pour le Formindep, un bon soin doit être fondé sur les meilleures preuves scientifiques. Les “médecines douces” doivent être évaluées comme toute autre thérapeutique.
A défaut, elles ne peuvent constituer une réelle alternative pour le patient.
No free lunch
No Free Lunch est à l’origine en 1999 un collectif de médecins américains qui entendent refuser la visite médicale et toutes les informations commerciales afin de soigner leurs patients au mieux des connaissances scientifiques, dans leur seul intérêt. NoFree Lunch a fusionné avec Healthy Skepticism qui promeut depuis 1983 la médecine fondée sur les preuves en Australie.
Sous ce vocable No Free Lunch se coordonnent de façon informelle des collectifs de professionnels de santé/patients issus de nombreux pays (No Gracias en Espagne, No grazie pago io en Italie, Mezis.de en Allemagne, mezis.at en Autriche, No Free Lunch India en Inde, Médicos sin Marca au Chili et en Colombie, Instituut voor Verantwoord Medicijngebruik aux Pays-Bas, Læger uden sponsor au Danemark, No Free Lunch Polska en Pologne, No Free Lunch USA, PharmedOut aux Etats-Unis, No Free Lunch India en Inde). Un premier congrès mondial a eu lieu à l’automne 2017 à Berlin, organisé par Mezis.
Collectif Europe et Médicaments
Créé en mars 2002, le Collectif Europe et Médicament est un réseau informel composé de plus de 60 organisations européennes appartenant aux quatre grandes familles d’acteurs de la santé:
– Associations et organisations familiales et de consommateurs : en France, notamment UFC-Que Choisir, en Europe le BEUC…
– Associations d’usagers et de patients : en France, notamment TRT-5, Amalyste, CADUS, DES-France…
– Organisations d’assurance maladie : en France, la Mutualité française
– Associations et organisations de professionnels de santé : en France, notamment la revue Prescrire, à l’initiative du collectif.
Le Collectif entend défendre l’intérêt des patients dans la législation européennes, en matière de sécurité, d’efficacité comme de prix des produits de santé. Avec plus de 10 ans d’expérience relative à l’élaboration de textes législatifs au niveau européen, le Collectif Europe et Médicament est reconnu comme un acteur de la société civile avec lequel il faut compter.
ALTER-EU
(Alliance for Lobbying Transparency and Ethics Regulation = Alliance pour une réglementation de l’éthique et de la transparence du lobbying)
ALTER-EU fédère plus de 200 organisations de la société civile européenne pour promouvoir la transparence et l’éthique dans les activités de lobbying.
Nous soutenons ponctuellement d’autres actions qui vont dans le sens de nos valeurs. En suivant ce lien, vous en saurez plus sur les actions que nous soutenons.