Les pilules de 3ème génération et celles à base de drospirénone présentent des risques d’effets indésirables graves plus importants que des pilules plus anciennes. Ces risques d’accidents thrombo-emboliques ont fait l’objet d’informations de la part de diverses revues indépendantes, dont la Revue Prescrire, depuis plus de 10 ans. La Commission de la Transparence de la HAS a également émis en octobre 2007

[[http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2008-11/reevaluation_des_contraceptifs_oraux_de_3eme_generation.pdf]] et en juin 2012 [[http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2012-10/annexe_reevauation_c3g.pdf]] des avis qui auraient dû conduire à une large déprescription de ces médicaments. Le déremboursement de ces pilules, même à l’horizon de mars 2013 comme i vient d’être annoncé [[http://www.lemonde.fr/sante/article/2013/01/01/la-delivrance-de-la-pilule-de-3e-generation-pourrait-etre-reservee-a-certains-prescripteurs_1811918_1651302.html ]], relève de la mesurette administrative typiquement française : la collectivité n’a pas à prendre en charge des médicaments inutiles et dangereux! Une demi-mesure qui consisterait à restreindre cette prescription aux seuls gynécologues est évoquée par l’ANSM : cette proposition ne fera qu’aggraver le problème, les gynécologues étant depuis toujours les promoteurs de ces pilules. Mme la Ministre de la santé, Marisol Touraine, et le Directeur de l’ANSM, le Pr Maraninchi, ne doivent pas hésiter à prendre la décision qui s’impose : l’arrêt pur et simple de la commercialisation de ces produits. Cette situation s’est déjà produite en 1999 pour l’affaire Médiator, où les différentes institutions ont attendu 10 ans pour prendre enfin la décision du retrait. Dix ans de trop! En attendant, il devient de plus en plus urgent que les médecins ne se laissent pas influencer et fassent le choix de l’indépendance vis à vis de l’industrie pharmaceutique, en refusant la visite médicale, les soirées labos, ou les invitations aux congrès sponsorisés. Les patients, victimes potentiels de ces mauvais médicaments, doivent exiger ce choix de la part de leurs médecins. Les autorités sanitaires de notre pays devraient de la même façon prendre des décisions éclairées au seul bénéfice des patients. Le Formindep renouvelle une fois encore l’exigence d’une formation médicale, d’une information médicale et d’une expertise sanitaire publique indépendantes des firmes pharmaceutiques.